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Nous anti-gaspi à l’assaut de la France

Nous anti-gaspi à l’assaut de la France
© Nous anti-gaspi

Créé en 2018 par Vincent Justin et Charles Lottmann, le réseau d’épiceries Nous anti-gaspi s’est donné pour mission de lutter contre le gaspillage alimentaire, tout en faisant bénéficier jusqu’à 30% d’économie à ses clients. Il prévoit de couvrir la livraison à domicile partout en France avant la fin de l’année et d’ouvrir 50 magasins d’ici 2024.

70 % du gaspillage alimentaire a lieu en amont des distributeurs, chez les producteurs et les fabricants. Pour des raisons de mauvais grammage, de DLC un peu trop courte ou de changement de packaging, des produits sont exclus d’office de la chaîne. Et détruits. Un constat que Charles Lottmann fait chez le spécialiste de l’anti-gaspi Phénix, où il travaille, et qui lui donne envie d’agir. Avec Vincent Justin, il décide de lancer un réseau d’épiceries qui luttera contre le gaspillage alimentaire en revalorisant les produits destinés à la poubelle, et pourtant encore propres à la consommation. Nous anti-gaspi naît en 2018.

50 magasins d’ici 2024.

© Nous anti-gaspi

Le premier magasin Nous anti-gaspi ouvre à la fin de l’année 2018, à Melesse, dans la grande couronne de Rennes. « Pourquoi la Bretagne ? Car c’est le premier bassin agricole de France, explique Véronique Tible, directrice marketing chez Nous anti-gaspi. L’idée est d’aller là où les producteurs sont, pour réduire les chaînes de transports ».

Depuis, le réseau d’épiceries compte 25 magasins, répartis entre la Bretagne, Paris (7 magasins et 2 à venir), Lille, Nantes et Bordeaux. « L’objectif est de continuer à se développer et d’atteindre 50 magasins d’ici 2024, grâce à la levée de fonds que nous avons récemment menée. Nous recevons en effet beaucoup de propositions et pour récupérer encore davantage de produits, il nous faut ouvrir de nouveaux lieux ». 

L’objectif est de récupérer tous les invendus, les produits « moches », qu’ils soient bio ou non, pour leur donner une seconde vie. « Nous essayons au maximum de nous fournir en local mais si d’autres opportunités se présentent, comme des avocats, nous ne les écartons pas ».

Un site e-commerce pour répondre aux nouveaux modes de consommation.

Le 7 juin dernier, le site Nous anti-gaspi est lancé et propose un service très attendu par les clients : l’achat en ligne. « Le Click and Collect, le drive et la livraison à domicile sont désormais proposés par de nombreuses enseignes et nous nous devions de fournir ces nouveaux modes de consommation. Nous restons néanmoins fidèles à ce que nous sommes, à savoir une épicerie, avec une offre qui change régulièrement en fonction de produits sauvés et où les clients peuvent faire leurs courses du quotidien ».

© Nous anti-gaspi

Le service de Click and Collect est opérationnel dans 4 magasins et point de retrait de la région rennaise. La livraison à domicile sur toute la France, en produits secs, sera disponible avant fin septembre 2022, avec pour objectif d’étendre la livraison aux produits frais à Rennes et à l’Ile-et-Vilaine d’ici octobre 2022.

« Notre clientèle très large, allant de l’étudiant avec des fins de mois difficiles aux familles avec enfants, en passant par les personnes âgées ayant des petites retraites. Ce service de vente en ligne, avec possibilité de se faire livrer peut intéresser bon nombre de profils. »

Un partenariat avec Carrefour.

En juin 2021, Nous anti-gaspi lance sa propre marque de produits, pour valoriser certaines matières premières comme les chutes de jambon ou les grains de café présentant des brisures. « Certains cahiers de charges les refusent… pas nous. Ces produits sont emballés sous notre propre marque et vendus dans nos magasins mais aussi chez Carrefour, qui souhaitait faire évoluer les codes de la distribution ». Vendus jusqu’à 20% moins chers, la gamme Nous anti-gaspi permet aux clients de l’enseigne de participer, eux aussi, à l’antigaspillage.

« C’est l’occasion pour Nous anti-gaspi de familiariser la grande distribution à travailler à partir d’un cahier des charges différent. Ceci implique par exemple d’accepter les brioches avec une petite trace de ventouse, les fruits et légumes « moches » mais aussi de se montrer plus flexible sur les DLC et de ne pas nous imposer de pénalités en cas rupture sur un produit. La notion de partenariat prend ici tout son sens ».

© Nous anti-gaspi

Actuellement proposés dans 20 hypermarchés Carrefour et testés dans un Super à Paris Alésia, les produits Nous anti-gaspi seront prochainement vendus dans les Carrefour Proxi.