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Festival Small is Big : une journée sous le signe de l’audace et de l’entrepreneuriat.

Le 27 juin dernier se déroulait, à Saint-Ouen, dans les locaux du groupe Altavia,  la 2e édition du festival Small is Big, organisé par Altavia Foundation. Un rendez-vous entièrement dédié aux entrepreneurs de la Seine-Saint-Denis, qui fut rythmé par des animations célébrant le micro-commerce et l’entrepreneuriat : conférences, tables rondes, ateliers, stands de commerçants, ainsi qu’une remise de prix, venant récompenser quatre entrepreneurs.

 

C’est à l’occasion de la Journée internationale des micro, petites et moyennes entreprises que s’est tenue, le 27 juin dernier à Saint-Ouen, la deuxième édition du festival Small is Big, dédié aux entrepreneurs de la Seine-Saint-Denis. Un événement organisé par Altavia Foundation, entité du groupe Altavia créée en 2020 dans l’optique de soutenir les entrepreneurs du micro-commerce au service du bien commun : insertion professionnelle, aide à la création d’entreprise et de lien social. 

“Altavia Foundation a fait preuve de beaucoup d’audace en montant un festival alors qu’elle a été fondée il y a à peine trois ans”, observe sa Directrice, Coralie Abram-Palti, en préambule de la première table ronde de la journée consacrée, justement, à l’audace et à l’entrepreneuriat, qui a vu les interventions de la journaliste, auteure et conférencière Florence Servan-Schreiber, d’Hawa Koulibali, entrepreneure et fondatrice d’Akaadi, épicerie fine aux saveurs des terroirs d’Afrique Subsaharienne, et de Samy Bouguern coordinateur au sein de l’association Les Déterminés, qui oeuvre au développement de l’entrepreneuriat dans les quartiers prioritaires et dans les milieux ruraux. 

 

“Pour entreprendre, il faut créer sa propre feuille de route”.

 

Et il en faut de l’audace pour entreprendre, si l’on en croit Hawa Koulibali qui, petite, “voulait réaliser des choses et s’est vite rendu compte qu’il fallait de l’audace et pousser des portes” pour avancer. De l’audace, elle en a à revendre. Cette audace lui aura permis de “travailler au service d’un projet qui [lui] ressemble”. Un projet concrétisé avec l’aide de l’association Les Déterminés qui, en huit ans d’existence, a déjà accompagné pas moins de 1200 entrepreneurs. “Notre sélection se fait avant tout sur la personnalité du candidat”, explique Samy Bouguern. “Le projet passe au second plan. Pour entreprendre, il faut avoir gardé – ou pouvoir retrouver – cet esprit créatif qu’on avait enfant. C’est ainsi que peut naître l’audace !” 

Pour Florence Servan-Schreiber qui, de son propre aveu, n’a “jamais eu de vision et n’a jamais respecté les codes du marketing”, entreprendre impose ainsi de “créer sa propre feuille de route”, fut-elle à contre-courant des “bonnes pratiques” invoquées, souvent, par l’entourage de quiconque souhaite se lancer dans une aventure entrepreneuriale. Et de conclure :  “Une limite n’incombe pas à tous. Et si tu n’as pas de business model…c’est le business model qui te trouvera !”

Table ronde autour de l’audace et de l’entrepreneuriat, animée par Coralie Abram-Palti (à gauche), avec Samy Bouguern, Hawa Koulibali et Florence Servan-Schreiber.

Rendre visibles les impacts sociaux et environnementaux du commerce.

 

Le festival Small Is Big a également été l’occasion pour Altavia Foundation d’annoncer le lancement d’une étude, menée en collaboration avec Datactivist, société coopérative et participative qui se donne pour mission “d’ouvrir les données et de les rendre utiles et utilisées”,  la Semaest et la Métropole de Rouen. Son objectif : quantifier la valeur sociale et environnementale du commerce. 

Outre la vente de produits, “les commerçants exercent chaque jour toute une série d’activités, au premier rang desquelles la création d’un lien social avec le client”, explique Samuel Goëta, cofondateur de Datactivist. Or, pour l’heure, “nous avons toujours une vision biaisée et partielle du commerce, qui ne tient pas compte de ses externalités*”, autrement dit, de l’impact social ou environnemental de ses activités. 

À travers la mise en lumière et en chiffres des externalités du micro-commerce, cette étude, dont les résultats seront révélés à l’occasion de la prochaine édition du festival Small is Big, permettra notamment à Altavia Foundation de fournir, aux entrepreneurs, “des outils et plaidoyers à destination des pouvoirs publics”.

Nathan Stern, Directeur des études d’Altavia Shoppermind, Samuel Goëta, Cofondateur de Datactivist et Allyson Pallisser, Doctorant au CSI Mines Paris et Consultant chez Datactivist.

Prix du micro-commerce : le palmarès 2023.

  • Prix du micro-commerce le plus innovant : Florence Marceau, pour sa marque de prêt-à-porter adaptable et inclusive La 8ème fois.
  • Prix du micro-commerce à impact social : Sabine Vincent, pour sa marque de customisation pop, impertinente et résolument féministe De carton et d’étoiles.
  • Prix du micro-commerce à impact environnemental : Claire Berriot, avec Joie du compost, qui propose un composteur conçu spécialement pour les appartements.
  • Prix coup de coeur : Elisabeth Veil, fondatrice du magasin audonien de jouets et de jeux Le cube à Roulette, qui propose des ateliers créatifs pour les enfants.

Les lauréates recevront chacune 5.000 euros ainsi qu’un accompagnement sur mesure, effectué en pro bono, par des collaborateurs du groupe Altavia.

*L’externalité caractérise le fait qu’un agent économique crée, par son activité, un effet externe en procurant gratuitement une utilité ou un avantage ou, au contraire, une nuisance, un dommage sans compensation. .